Les autorités communales de Louvain recommandent à Liesbeth Homans, qui a engagé le 26 juillet une procédure pour que la mosquée Al Ihsaan ne soit plus reconnue officiellement et ne reçoive plus de subsides, de ne pas retirer la reconnaissance de la mosquée.

Des discussions ont eu lieu mardi soir en présence des représentants de la mosquée, lors d’une réunion de trois commissions communales compétentes. La Ville rendra son avis au conseil communal le 26 août. La mosquée avait été critiquée en 2017 après les déclarations d’un imam justifiant la violence physique envers les femmes « qui se comportent mal ». Le lieu de culte avait alors été fermé préventivement. Depuis décembre, l’homme est à nouveau actif dans la mosquée. Il y aurait, selon la ministre-présidente, de sérieux éléments indiquant que l’établissement de Wilsele ne respecte pas les critères de reconnaissance pour bénéficier de subsides. Des cours y seraient notamment donnés par une organisation salafiste.

De tels comportements nuisent, selon Liesbeth Homans, « à la coexistence pacifique en Flandre et violent les critères de reconnaissance des communautés religieuses ».

Cependant, selon les autorités communales, il n’y a aucune indication « qu’il existe effectivement au sein de la mosquée une idéologie salafiste qui incite à la violence ou l’approuve », ou d’activités contraires à la loi ou à la convention des droits de l’homme. De plus, la mosquée s’investit d’une manière positive et constructive dans la communauté locale.

Les deux représentants de la mosquée Al Ihsaan se sont distanciés, mardi, du salafisme, se montrant prêts à « lutter ensemble contre ce fléau ». Ils ont par ailleurs indiqué ne pas savoir que l’imam adhérait à la doctrine salafiste.