ACTUALITEMacron accuse les dirigeants de Hongrie et Pologne de...

Macron accuse les dirigeants de Hongrie et Pologne de « mentir à leur peuple »

-

Publicité

27 Oct 2018

f937105d7dd712af36151fe7243c1f181c97fdf6AFP / Bertrand GUAYLe président français Emmanuel Macron à Bratislava en Slovaquie, le 26 octobre 2018

En visite en Slovaquie, Emmanuel Macron est passé de la critique mesurée à la colère contre les dirigeants de Hongrie et de Pologne, des « esprits fous » qui selon lui « mentent à leur peuple » par leurs positions anti-européennes.

Lors d’une « consultation citoyenne » sur l’Europe à Bratislava, devant un public pro-européen, il a laissé éclater sa colère contre les gouvernements des deux pays de l’est, à sept mois des élections européennes qu’il voit comme un affrontement entre nationalistes et progressistes pro-européens.

« En Hongrie et en Pologne, certains dirigeants ont joué avec une idée inacceptable. Quand je les écoute comparer Bruxelles et Moscou d’avant (de l’époque soviétique, ndlr), c’est fou et inacceptable. Ils mentent à leur peuple », a-t-il lancé avec force, en anglais.

« Quand je vois de grandes affiches disant « Stop à Bruxelles », que font-ils ? Ils veulent stopper Bruxelles et ses fonds structurels ? Allez-y je vous en prie ! Comment vivent-ils ? Comment vit (le parti du Premier ministre hongrois Viktor Orban) Fidesz, qui les finance ? Qui les a payés? Qui a fait leur carrière ? Les fonds structurels européens ! », a-t-il dénoncé.

« Que font ces dirigeants avec ces esprits fous et qui mentent à leur peuple », a-t-il encore demandé. « Les nationalistes sont déjà grands, ils ont gagné dans certains pays d’Europe », a-t-il ajouté devant la presse.

20c4428f483f101db27f7aef192f3a59bd25dcacAFP/Archives / MARCO BERTORELLOLe Premier ministre hongrois Viktor Orban à Milan en Italie, le 28 août 2018

« Oui il y a ce clivage » entre progressistes et nationalistes, avait-il dit plus tôt dans la journée. « Qui a gagné les élections européennes en France lors des dernières échéances ? Qui ? Le Front national ! » de Marine Le Pen, rebaptisé depuis Rassemblement national.

« Ca n’a choqué personne ! Qui était au deuxième tour de l’élection présidentielle en France ? Le Front national, face à moi. Donc ils sont là, les nationalistes », a-t-il souligné, lors d’un point de presse commun avec le Premier ministre slovaque Peter Pellegrini.

« Ils ont grandi (…) Parce qu’on ne les condamnait que moralement, sans vouloir les combattre sur le terrain des réponses(…) Parce qu’ils sont d’accord pour démanteler l’Europe, mais allez demander aux nationalistes la solution qu’ils proposent ensemble », s’est-il insurgé.

Arrivé vendredi matin à Bratislava, Emmanuel Macron a passé la journée avec le président slovaque Andrej Kiska et Peter Pellegrini, puis est arrivé à Prague dans la soirée pour y rencontrer les dirigeants tchèques, le président Milos Zeman et le Premier ministre Andrej Babis.

Il a martelé dans les deux capitales qu’il ne « croyait pas au clivage est-ouest » et plaidé pour un Europe renforcée, tant en matière de défense que pour la zone euro.

La Slovaquie et la République tchèque font partie, avec la Hongrie et la Pologne, du groupe de Visegrad, qui partage une position très hostiles aux migrants.

Vendredi, Emmanuel Macron n’a quasiment pas évoqué publiquement ce sujet clivant, préférant insister sur les sujets européens qui rapprochent Paris de Prague et Bratislava.

Il avait commencé vendredi par des critiques mesurées contre les positions nationalistes et antimigrants de la Hongrie et de la Pologne, déclarant vouloir « ne rien céder sur les valeurs », mais soulignant aussi qu’il ne fallait « pas diviser l’Europe ».

Dans une interview, il avait également nuancé ses critiques contre Viktor Orban, qui l’a pourtant désigné comme son principal adversaire pour les élections européennes.

Lors du sommet européen de Salzbourg en septembre, le président français avait pris soin de serrer la main de Viktor Orban devant les journalistes.

Source AFP

Lahcen Hammouch
Lahcen Hammouchhttps://www.almouwatin.com/
Lahcen Hammouch est journaliste. CEO de Bruxelles Media. Sociologue à l'ULB. Président du Forum de la société civile africaine pour la démocratie.
Publicitéspot_img
Publicité

Dernières nouvelles

La peste des rats et des insectes offre le dernier défi aux Gazans brisés par la guerre

Une femme déplacée a dit Les nouvelles de l’ONU Correspondant à Gaza: « Dans tous les camps, nous souffrons d’insectes...

Ukraine: cessez-le-feu une première étape critique sur la route d’une paix durable

Le sous-secrétaire général Rosemary DiCarlo s’est adressé aux ambassadeurs aux côtés du chef adjoint de l’ONU, Joyce Msuya, qui...

Solution à deux États Proche du point de non-retour, avertit le chef de l’ONU

S’attaquer à un Conseil de sécurité débat mardi, António Guterres a déclaré que le Moyen-Orient se tient à un...

World News in Brief: Guterres on India-Pakistan Tensions, Eastern Dr Congo Update, Boost météo pour les criquets en Afrique

«Ce matin, il a pris la parole séparément par téléphone avec Muhammad Shebaz Sharif, le Premier ministre de la...
- Advertisement -spot_img

Quake du Myanmar: les répliques en cours répartissent la peur

Les agences d’aide ont averti mardi que plus de 6,3 millions de personnes restent dans un besoin urgent de...

Middle East Live: le Conseil de sécurité se réunit sur la crise de Gaza à mesure que la menace de famine se développe

Le Conseil de sécurité discute de la situation au Moyen-Orient, avec le ministre français des Affaires étrangères Jean-NoBar Barrot...

Must read

La peste des rats et des insectes offre le dernier défi aux Gazans brisés par la guerre

Une femme déplacée a dit Les nouvelles de l’ONU...

Ukraine: cessez-le-feu une première étape critique sur la route d’une paix durable

Le sous-secrétaire général Rosemary DiCarlo s’est adressé aux ambassadeurs...
- Advertisement -spot_img

You might also likeRELATED
Recommended to you